Publié dans Editorial

Prime de la discorde !

Publié le jeudi, 04 juin 2020

Pagaille autour d’une récompense, une coquette somme de 200.000 d’Ar. Fait inédit et honteux, deux entités de la Force de sécurité, la Gendarmerie et la Police, se disputent de la prime que l’Etat offre à ceux ou à celles qui transmettent de sérieuses informations  permettant de localiser la bande à Lama  afin de pouvoir mettre la main à leurs méfaits et de les neutraliser à jamais.
Recherchés durant trois décennies, Lama le triste célèbre  nabab de la meute de kidnappeurs et les dangereux acolytes ont pu semer la poudre à tous les coups les Forces de sécurité. Le rapt du pharmacien, opérateur grossiste de son état, l’Indo-pakistanais de nationalité française Anil Karim permit aux éléments de la Gendarmerie de la BAK (Brigade anti-kidnapping) de déterminer avec certitude que Lama se trouve derrière la funeste opération. Il mène d’une main de diable l’industrie de kidnapping et pendant trente ans, il parvient toujours à se faufiler entre les mailles des limiers. Ce 13 mai 2020, la BAK ne lui laissa aucune chance de s’évaporer une fois de plus. Après avoir lâché quelques informations très importantes autour de sa « mafia », il succomba de ses blessures. En fait, les Forces de l’ordre ont réussi à cueillir un à un le reste de la funeste « troupe ».  Jusque- là, tout se déroule sans anicroches.
Mais quand les éléments de la Police nationale réussirent à mettre la main sur Rajim à Ambohijanaka, l’un des membres clés, très  proche collaborateur à Ramandiamanana Norbert alias Lama sinon  son bras droit et très recherché parmi la dangereuse meute de Lama, l’affaire se corse concernant l’octroi de la prime et la donne change. En effet, se croyant en droit de jouir leurs parts, les limiers de la Police réclament « leur dû ». De leur côté, les éléments des Bérets noirs notamment ceux de la BAK ne les entendent pas de la même oreille. Ils laissent entendre que l’ « affaire Lama et acolytes », des kidnappeurs de …renom, en lien direct avec le rapt de l’Indo-pakistanais Anil Karim, ressort de leur compétence directe. D’ailleurs, durant les trois décennies de cavale de Lama et sa bande, c’est la Gendarmerie nationale qui s’était chargée sans relâche de leur traque. Finalement, la BAK a eu gain de cause et réussi à les mettre hors d’état de nuire. Donc, l’arrestation de Rajim ne devrait être qu’une suite logique ou l’aboutissement des travaux menés pendant trente ans de dur labeur. Et ils croient dur comme fer que  l’octroi de la fameuse prime, une coquette somme de 200 millions d’Ar, leur revient de droit. Ils  se demandent par quelle magie des opérations et pour quel motif exact les policiers s’interféraient-ils dedans ? L’appât du gain ? A la rigueur, si les éléments de la Police disposeraient des informations exactes relatives à l’endroit où l’on pourrait interpeller Rajim, ils auraient dû les transmettre à la BAK et cela au nom de la collaboration et la solidarité entre entités des Forces de l’ordre.
Dans tous les cas de figure, c’est un non-sens que gendarmes et policiers se disputent pour question de prime. Comportements vulgaires et indignes de leur part et qui font honte à l’intégrité et à l’honneur de leurs Corps respectifs.
Ndrianaivo



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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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